La Flandre maritime, les "Pays-Bas" du Nord

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(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Entre Calais et la frontière belge, s'étend la plaine de Flandre maritime. C'est le plat pays de Jacques Brel : elle s'étend aussi en effet  en Belgique. Son altitude moyenne tourne autour de 0 m. A certains endroits (Les Moëres près de Dunkerque, par exemple), on descend même à -2.5 m. Cette région a été gagnée sur la mer grâce aux travaux de Wenceslas Cobergher de 1619 à 1625. Tout un réseau de petits canaux (les watergangs) gérés par l'Organisation des Wateringues(créée au XII ème siècle). Ces watergangs se déversent dans les canaux exutoires comme la petite Colme. A marée basse, ces canaux exutoires se déversent dans la mer du Nord.

La plaine de Flandre maritime vue sous un autre angle au niveau de la commune du Grand Millebrugge.

L'un des petits canaux de drainage des champs. Le sous-sol de ces derniers est formé de sables pissards (gorgés d'eau comme l'indique leur nom). 

En agrandissant la photo, on peut voir sur la gauche, une dizaine de drains en PVC récupérant l'eau en excès dans le champ pour l'évacuer. 

Dans le temps, ces drains étaient en terre cuite. Sur une carte topographique , ces canaux donnent un aspect quadrillé caractéristique de la région.

Entre le watergang et le canal exutoire, de petites écluses en bois comme celles-ci permettent de réguler l'évacuation de l'eau. 

On les ferme en cas de très fortes pluies : un champ inondé est moins grave qu'une agglomération sous les eaux. Elles empêchent aussi la remontée d'eau saumâtre dans les terres lors des périodes de grande marée.

 

Vue du canal exutoire de la petite Colme. Comme on peut le remarquer, la berge opposée est gagnée par le phénomène d'eutrophisation , très fréquent dans ces riches terres de culture que sont les Flandres. Les engrais azotés répandus (souvent en excès sur les terres) , se déversent dans les watergangs et se retrouvent en fin de course  dans le canal exutoire, favorisant le développement anarchique de certains végétaux (comme la myriophylle du Brésil).

La surface libre du canal exutoire est peu à peu gagnée par la myriophylle du Brésil, au grand dam des pêcheurs.

Autre vue du canal exutoire gagnée par la myriophylle du Brésil  

(eutrophisation des eaux par les engrais azotés)

De part et d'autre du pont, les myriophylles du Brésil ont envahi le plan d'eau

L'envers de la médaille : ces myriophylles du Brésil, on ne peut plus envahissantes, doivent être extraites du canal exutoire, avant qu'il ne soit trop tard, ce qui est fait ici, grâce une pelleteuse munie d'un godet à grille. 

Ces travaux sont financés par la taxe payée à la Société des Wateringues par les communes.

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