Marais audomarois

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depuis février 2005

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

La bacôve, célèbre barque à fond plat du Marais audomarois (région de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais). Elle permettait aux agriculteurs de tout transporter (des bestiaux qu'on conduisait aux pâturages, aux légumes récoltés dans leurs champs, ces lieux, la plupart du temps, uniquement accessibles par voie d'eau). 

On la maniait un peu comme les gondoles de Venise, à l'aide d'une longue perche.

Le saule têtard, arbre typique des sols gorgés d'eau.

Le Marais audomarois se situe à une altitude qui avoisine les 0 m (un peu comme la Flandre maritime).

Ce marais recouvre une superficie de 3400 ha et représente le fruit de 1.200 ans de travail humain.

Une plante, en partie immergée, typique des plans d'eau, laisse apparaître de larges feuilles en surface : c'est le le nénuphar ou nymphéa.

Ce dernier, enraciné sur le fond vaseux des canaux, donne de superbes fleurs blanches ou roses, en période de floraison. Ses larges feuilles servent de support aux grenouilles et autres batraciens.

L'un des nombreux petits canaux où se déplacent les bacôves. Ils aboutissent au canal exutoire tôt ou tard.

Ces photos ont été prises sur le circuit de randonnée pédestre du Marais de Tilques (près de Saint-Martin-au-Laert)

Il n'est pas rare, pour le randonneur, de croiser sur son chemin de nombreux volatiles : vanneau huppé, héron cendré, etc...

Ici , c'est un couple de canards "Cols-verts" que nous voyons nager sur l'eau. Le mâle a un plumage beaucoup plus coloré que celui de la femelle (comme c'est souvent le cas chez les oiseaux).

Les haies d'aubépine aux épines acérées, encadrant les nombreuses pâtures que l'on trouve sur les parties émergées du marais.
Contrairement à ce que l'on voit en Avesnois, les haies d'aubépine sont ici doublées de fils de fer barbelés auxquels elles sont attachées par des surgeons de rosier.
Dans le Marais de Tilques, il est encore possible de voir les champs travaillés à l'ancienne.

Ici, un agriculteur en train de diriger son cheval de trait pour herser un petit champ.

Dans le marais, se côtoient champs cultivés (céréales, mais surtout choux-fleurs,poireaux et endives) et zones de pâturage.

Des haies d'aubépine entourent les prairies.

Au centre de la photo, 5 saules têtards sont facilement reconnaissables à leur port caractéristique.

Les mêmes saules têtards vus sous un autre angle.

Ils présentent un double avantage : à la fois , ce sont des pompes à eau très efficaces vu la quantité phénoménale d'eau qu'ils évaporent en une journée mais ils servent aussi d'abri aux bestiaux qui paissent, en cas de forte canicule ou de fortes pluies (feuillage très fourni)

Un autre arbre très utilisé dans la région : le peuplier.

Ces arbres sont plantés en rangs très serrés du côté d'où viennent les vents dominants : ils abritent ainsi maisons, étables et hangars de ces bourrasques quelquefois très dévastatrices. Leur port est aussi reconnaissable de loin.

Le relief visible à l'horizon est la Montagne de Watten (72 m d'altitude), qui se situe exactement dans l'alignement des Monts de Flandre : c'est en effet le premier d'entre eux du côté occidental . En regardant bien, on peut observer le moulin de pierre qui trône à son sommet ainsi que des ruines, celles de la Tour de l'Abbaye Notre Dame.  

Le Moulin de pierre, construit en 1731 avec les pierres provenant de l'Abbaye a fonctionné réellement jusqu'en 1930.

L'un des nombreux petits canaux de drainage (watergangs) qui sillonnent les 3400 ha du Marais audomarois. 

Les lentilles d'eau commencent à recouvrir la surface de ceux-ci , étouffant quelquefois toute vie située en dessous. A droite , on peut reconnaître des iris d'eau (pas encore fleuris)

Gros plan  sur des iris d'eau. 

Dans le fond du plan d'eau, les lentilles commencent à envahir la surface même au mois d'avril. 

Ceci est caractéristique du phénomène d'eutrophisation, lié à l'utilisation excessive des engrais azotés en agriculture.

Autre vue d'un watergang traversant des prairies. 

Au premier plan, végétation typique des roselières. Dans le ciel , passage d'un vanneau huppé.

Rencontre de watergangs au niveau d'une zone de pâturage.
Crachats de lune au niveau d'une mare alimentée par un watergang.
Watergang envahi de lentilles d'eau (phénomène d'eutrophisation)
Photo montrant la résistance du saule têtard : l'intérieur du tronc est totalement vide. 

Seul le liber de l'écorce permet à l'arbre de puiser la sève brute dans le sous-sol gorgé d'eau.

Saule têtard qui vient de subir sa coupe quinquennale. 

Plus aucune branche sur le tronc. 

C'est ce qui lui donne son aspect caractéristique.

Gros plan sur les lentilles d'eau flottant à la surface des watergangs.
Une des multiples façons de protéger les berges qui longent les watergangs. 

Des pieux de bois sont plantés dans la berge et des branches passent de part et d'autre de ces pieux

Vue de détail sur le principe précédent.
Une autre façon de préserver les berges : de gros troncs élagués remplacent les branches fines.
Même principe de protection des berges.
Une autre manière de limiter l'érosion des berges : des planches de bois reliées les unes aux autres.
Le canal principal de Tilques. Pour les résidents des maisons qui s'y trouvent, 2 moyens de déplacement : 

la voie des eaux (bateaux à moteur, bacôves ou escutes) ou la route qui les longe (mais elle n'existe pas toujours).

Les watergangs, après avoir drainé champs et pâtures, viennent se déverser dans le canal principal 

(très prisé par les touristes que ce soit en barque ou à pied sur le chemin pédestre qui longe la berge).

Un autre de ces multiples watergangs venant se déverser dans le canal principal.
Bacôves et escutes bien rangées le long de l'embarcadère situé près de cette maison
L'un des nombreux watergangs traversant les prairies de la région de Tilques.
A nouveau , embarcadères avec de nombreuses bacôves et escutes.  

A noter à bas à droite , un tambour de machine à laver, recyclé pour conserver anguilles et autres poissons bien vivants.

Pour traverser d'une berge à l'autre, il faut aller quelquefois assez loin pour trouver un pont. 

Alors, quoi de plus pratique qu'un bac manoeuvré par une chaîne métallique fixée solidement aux deux berges et passant dans les anneaux bien visibles ici.

Pour éviter que les bacôves ne prennent l'eau , on les installe sous des garages en tôles ondulées.
Le même garage à bacôves vu sous un autre angle.
Bac improvisé pour passer d'une berge à l'autre : 

2 vieux cumulus électriques et une grille au milieu . Le tour est joué

Gros plan sur le sommet d'un saule têtard. 

Les coupes régulières (généralement quinquennales) lui donnent ce port caractéristique.

Les saules têtards poussent quelquefois les pieds dans l'eau.
Saules têtards sur les bords du canal principal. 

A noter la protection des berges par des planches.

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