Le pays minier du Nord / Pas-de-Calais

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Localisation générale des diverses bourgades où ont été prises ces photos ( www.viamichelin.fr )

D'où que l'on se trouve dans la petite bourgade minière de Loos-en-Gohelle, on voit toujours les vestiges des 2 systèmes de remontée du charbon : le chevalement métallique et la tour d'extraction en béton.

Ces monuments nous rappellent l'époque où Charbonnages de France était le premier employeur de cette région.

Le chevalement de la fosse du 11/19 de Loos-en-Gohelle vu du carreau de la mine.

La tour d'extraction de la fosse du 11/19 vue du carreau de la mine

Vue de l'ensemble du site 11/19 de Loos-en-Gohelle : sur la droite la zone d'extraction et sur la gauche , l'un des 2 terrils jumeaux à la forme conique parfaite. On peut remarquer sur celui-ci les traverses en béton sur lesquelles étaient fixés les rails permettant la montée des berlines pleines de stériles (schistes et grès) jusqu'au sommet. Quand l'une des berlines montait pleine, l'autre descendait (principe du contrepoids).

Vue d'ensemble des 2 terrils 11/19 de Loos-en-Gohelle. Ils sont visibles de très loin (Mont Cassel en Flandre intérieure). Ce sont les plus hauts d'Europe (le sommet du plus élevé culmine à 187,6 m) , leur surface au sol atteint 90 ha et le volume de stériles est de 24.000.000 m 3.

Les jumeaux du 11/19 de Loos-en-Gohelle vus du pont qui enjambe la rocade.

On distingue nettement les dépôts successifs (petites bosses) au fil de l'extraction.

Le site d'extraction du 11/19 vu du pont enjambant la rocade.

Sur l'un des 2 jumeaux, on voit nettement les cônes adventifs correspondant aux dépôts successifs.

Tous les terrils du Nord / Pas-de-Calais n'ont pas la forme conique traditionnelle qu'on leur connaît. Certains sont plats. C'est le cas de celui de Rieulay à quelques kilomètres de Douai. Le lac artificiel a comblé la partie exploitée du terril . Ce dernier était installé sur d'anciennes tourbières qui se sont enfoncées sous son poids. Quand on a commercialisé les schistes de ce terril , les nappes phréatiques ont rempli la cavité ainsi laissée libre, d'où ce lac qui est en passe de devenir une réserve ornithologique.

Toujours à Rieulay. Ce petit terril n'est fait pas de stériles (schistes et grès), mais de poussières de charbon comme vous le verrez sur les photos suivantes. Ces poussières ont été récupérées par criblage des schistes avant commercialisation (remblais de route par exemple). Ce charbon pulvérisé alimente la centrale thermique EDF toute proche. Comme quoi, il y a encore du charbon dans le Nord, mais il est en surface, bien caché dans les terrils.

Blocs de grès avec filons de quartzite. Ces grès constituaient le mur de la galerie où l'on exploitait le charbon. C'est-à-dire le dessous de la veine de charbon (le sol de l'antique forêt du carbonifère).

Dans certains d'entre eux, on peut trouver des stigmarias (racines et rhizomes des végétaux à l'origine du charbon). Le toit, lui, était constitué de schistes très fossilifères (contrairement au grès).

Partie récente du petit "terril" de poussières de charbon. On peut voir l'aspect désolé de ce dernier.

Les plantes pionnières n'ont pas encore eu le temps de s'y installer. Ces poussières sont obtenues par criblage des schistes avant commercialisation.

Au premier plan , on peut observer des schistes rouges. Ces derniers ont été portés à très haute température à l'intérieur du terril à cause d'une oxydation des poussières de charbon au contact avec du sulfure de fer (pyrite ou or des fous).

Cette pyrite se retrouve aussi au Blanc Nez , sur la plage, sous forme de petits rognons de marcassite.

L'usine de revalorisation des schistes. Au premier plan, au niveau du sol, se mêlent schistes noirs et poussières de charbon.

En arrière-plan, nous apercevons le terril plat de Rieulay qui alimente cette usine en matière première.

Parking de l'usine de retraitement des schistes. Bien sûr, son revêtement est constitué de schistes rouges. En arrière-plan, le petit terril de poussière de charbon (dans sa partie la plus ancienne). A l'extrême gauche de ce dernier , nous pouvons voir que la strate arbustive a commencé à coloniser ses pentes.

Schistes rouges (en majorité) avec quelques schistes noirs et granulats de houille (fragments les plus petits).

L'oxydation de ces schistes rouges s'est faite au coeur du terril à des températures de 800 à 1000°C (réaction chimique entre la houille résiduelle et la  pyrite de fer).

Schistes noirs (car non oxydés).

 La végétation commente à coloniser les bas-côtés du chemin constitués de schistes noirs (petits fragments) et de blocs  de grès beaucoup plus gros.

Vue détaillée du pied du terril de Rieulay. Gros blocs de grès et petits fragments de schistes noirs. Au premier plan, sur la gauche, on peut avoir une idée de ce qu'étaient les terres de lavoirs ou "schlamms" : une boue très fine, constituée de poussières de charbon mélangées à de l'eau. En arrière-plan , la végétation a bien reconquis les flancs du terril (strates herbacée et arbustive) mais aussi bouleaux à certains endroits. On y trouve même des arbres fruitiers : les noyaux de fruit et autres trognons de pomme jetés par les mineurs dans les berlines, lors du briquet* dans les galeries, se sont retrouvés sur le terril après triage et ont donc évolué, comme il se doit, en arbres fruitiers. 

* Le briquet était le casse-croûte pris par le mineur au fond.

Colonisation végétale sur schistes noirs

Vue d'ensemble des 3 chevalements (ou chevalets) du site minier de Wallers Arenberg. C'est sur le carreau de cette mine qu'ont été tournées certaines scènes du film "GERMINAL" avec Gérard Depardieux . C'est le petit chevalement au fond et à gauche qui a servi de décor. Cette commune est aussi connue par les célèbres pavés de la trouée d'Arenberg qui ont valu au Paris-Roubaix son surnom d'Enfer du Nord.

Vue rapprochée de l'un des trois chevalements (le plus puissant par sa structure métallique) - Site de Wallers Arenberg

Vue rapprochée du chevalement du milieu - Site de Wallers Arenberg

Wallers Arenberg - Vue des 3 chevalements pris sous un autre angle. Au niveau du carreau de la mine, à leur pied, les bâtiments étaient utilisés pour la réception des berlines chargées de tout-venant (houille + schistes + grès) remontant du fond, puis au lavage , triage, criblage et calibrage permettant de séparer le charbon des stériles (mélange de schistes et de grès à l'origine des terrils)

Le plus petit chevalement de Wallers Arenberg (celui qui a servi de toile fond à certains passages du film "Germinal" de Claude Berri) 

Site minier de Wallers Arenberg  

Autre vue d'ensemble des 3 chevalements et des installations de surface au niveau du carreau de la mine.

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